Nous sommes partis pour un séjour avec notre 4x4-tente de toit, dans le but de faire des pistes dans les Alpes.
Nous avalons les kilomètres, direction le col des Aravis en Haute-Savoie. Première piste, la route de la soif ! C'est comme ça que ça s'appelle !
Il s'agit d'une piste en Haute-Savoie, qui part du haut du col des Aravis pour rejoindre Ugine, 30 kilomètres plus loin. C'est bien, on est directement dans l'ambiance montagne, mais il faut faire attention, il y a beaucoup de randonneurs.
Si vous voulez voir cette piste de la soif, cliquez ici sur la vidéo :
Passée cette piste, nous voulons poursuivre vers Arêches-Beaufort, où nous connaissons un petit camping. Hélas il est complet, et ceux des alentours aussi, alors on décide d'aller plus loin, on verra bien ce qu'on trouve pour bivouaquer. Tout près du lac des fées, il y a un chalet d'alpage, avec un petit terrain plat autour. On va demander au proprio de la ferme s'il veut bien nous autoriser à camper ici pour la nuit.
Il est d'accord, même content qu'on lui demande ! Nous avons une superbe vue, avec un beau coucher de soleil, c'est vraiment sympa. On passe une très bonne soirée, malgré le fait que le froid tombe vite, car nous sommes environ à 1800m.
Mercredi 3 août :
Avant de partir, nous allons acheter un bout de beaufort au paysan, il était justement en train de finir de fabriquer ceux de la traite du matin.
Son fromage est hyper bon, du coup on lui laisse 5€ en plus, pour l'emplacement de bivouac !
Nous repartons, direction plus au sud vers les Hautes-Alpes. On se trouve à Val d'Isère à midi, on mange dans un snack, mais c'est pas copieux du tout, et très cher, nul. On continue les jolies routes, et on s'arrête au lac du Mont-Cenis.
C'est très beau. Nous décidons d'aller nous dégourdir les jambes en allant au fort de la Variselle.
Il est sympa, mais surtout, on a une jolie vue sur le lac et on se fait une séance photos de marmottes trop choupinettes ! On arrive à les approcher un peu, trop bien, c'est tellement mignon.
Avec tout ça, il est tard, on plonge sur l'Italie, mais on aura pas le temps d'aller jusque dans les Hautes-Alpes. On s'arrête dans le premier camping que l'on trouve. Il est très cher, mais en même temps, on a rien vu d'autre.
On nous met dans un coin au fond du camping avec plein d'autres 4x4 avec des tentes de toit ; il y a un groupe d'Allemands et un groupe d'Anglais. On passe la soirée là, tranquilles, surtout pour prendre une douche.
Jeudi 4 août :
La nuit à été moyenne, bruit d'autoroute et du train, pas cool. On remballe nos affaires, direction une piste non loin de la, qui part de Susa jusqu'à Sestrières, soit une soixantaine de kilomètres dans la montagne, toujours à plus de 2000 mètres. Juste avant, petit passage devant le "fort de l'Exil".
Cette piste "la Strada dell'assietta" enchaîne le colle de Finestre à 2176m et le Colle dell'Assieta à 2472m, anciennes pistes militaires reliant des forts, places stratégiques des guerres entre la France et l'Italie. Beaucoup de virages, des belles pistes et des beaux paysages, c'est vraiment hyper beau.
Nous croisons le groupe d'anglais qui étaient dans le même camping que nous, mais ils ont pris la piste dans l'autre sens. C'est marrant, ils font la même chose que nous.
Pour voir nos pistes en vidéo, cliquez sur cette vignette :
Il est déjà 13h30 lorsque nous atteignons Sestrières, trop tard pour un restau. On continue direction Névache. Petit stop au four banal des Alberts à Val des prés, où il y a une table pour casser la croûte, et surtout une vente de pain cuit dans le four à bois. Le gars nous a dit qu'il en avait déjà vendu 250 depuis ce matin !! On en prend un, que l'on déguste avec du saucisson et du fromage que nous avons dans le frigo du 4x4.
Nous allons maintenant vers le Col de l'échelle, lieu que nous avons connu l'hiver en ski de randonnée. L'été, c'est tout aussi beau, cet endroit est vraiment magnifique. Nous posons le campement dans un petit coin sympa. On se repose, c'est cool.
Mais vers 17h, la pluie s'invite ! Trop nul, on remballe tout: les chaises, le hamac... On attend un peu, la pluie cesse. On se décide à ressortir table et chaises pour prendre l'apéro. Pff, à peine commencé, il refait des gouttes, on termine vite fait, et on se dit que puisqu'il pleut, on pourrait aller au resto à Nevache. On essaie, mais hélas il est complet, on essaie un autre, pareil ! On décide d'aller à Briançon, là, il y en a plein, on devrait trouver plus facilement. Vous n'allez pas le croire, on va arpenter tous les restaurants de la vieille ville sans rien trouver, ils sont tous complets. Dingue. On remonte au Col de l'échelle, 50 bornes pour rien, on est blasés. Bon, il ne pleut plus, on mange vite fait 2-3 bricoles qu'on a en réserve, et on se couche, on est vannés.
Vendredi 5 août :
Notre spot au Col de l'échelle était bien sympa. On range et on se dirige vers la Vallée Etroite, il y a longtemps que je voulais y aller. C'est vraiment top, un vrai décor de carte postale, vous pouvez m'abandonner ici, pas de problème !
On se gare au dernier parking, payant en été (3€), on passe devant le refuge italien " I re magi" où on reserve une table pour ce midi, on va pas se faire avoir cette fois !
Auparavant, on se fait la petite rando vers le lac vert, facile, bouclé en 1h, parfait pour midi ! Le repas au refuge est hyper bon, conformément à sa réputation.
Nous descendons sur Bardonecchia, faire quelques courses pour ce soir, avant d'entamer une nouvelle piste, le col de Sommeiller. Cyril l'a déjà fait en moto ( ainsi que mon papa il a bien longtemps) pour le rassemblement motard annuel de la Stella Alpina.
Il s'agit du plus haut col en "gravel" d'Italie. Nous le gravissons, jusqu'à plus de 3000 mètres, 3009 mètres à ce qu'il paraît vers le petit lac ! Notre premier 3000 !! Bon, en véhicule, c'est fastoche ! 😉
Pour voir les pistes du Sommeiller, c'est ici :
En redescendant, le temps se gâte à nouveau... Il pleut bien ! Du coup, on fait quoi ce soir ?? Le temps d'arriver à mi-chemin, la pluie à cessé, ouf.
On monte le camp près du lac, tout va bien, c'est très beau, bien qu'à près de 2000 mètres il fait pas chaud. On mange, lorsque l'averse reprend ! Vite, on déménage tout dans la petite tente pour finir de manger.
On installe le reste et on se couche tôt, vu la température. Bientôt, l'orage fait maintenant son apparition, peu de pluie, mais énormément de vent. On résiste aux premières bourrasques. La pluie tombe, on se dit que le plus dur est passé. Vers minuit, le vent redouble, à présent on a peur pour la tente de toit. On la replie en catastrophe. On se réfugie dans la voiture pendant une bonne heure avant de se réinstaller. heureusement ça ne prend pas très longtemps, mais il fait nuit... peu de sommeil ...
Samedi 6 août :
Ce matin, on prend notre temps, et j'ai décidé de faire du feu pour chauffer de l'eau pour prendre une douche. Ça a pris un peu de temps, car le bois que j'avais ramassé hier est encore un peu mouillé, mais j'ai quand même réussi à faire chauffer plusieurs casseroles d'eau pour remplir mon réservoir et j'ai pris une douche chaude, de quoi effacer la nuit hachée que nous avons passée.
Il est maintenant temps de redescendre sur Bardonecchia pour refaire des provisions, et par la même occasion manger une petite pizza pour ce midi.
Après les courses, on monte au sommet du Fort-Jaffereau. C'est plus difficile que les autres pistes, ça monte encore plus fort ! Nous avons déjà des jolies vues sur les montagnes et sur la vallée en contrebas, et passons devant un premier fort, nommé Forte Foëns.
Lorsque nous arrivons au Fort Jafferau, après en avoir découvert d'autres avant, c'est juste whaouuuu ! Il y a une vue vraiment à 360° sur les hautes montagnes des alentours. Nous sommes à 2775m d'altitude, mais comme il fait très chaud en bas, il ne fait pas froid.
Depuis la-haut on voit le lac où nous étions hier ! Sur le chemin, nous rencontrons à nouveau le groupe d'anglais !! Trop drôle! Maintenant on se fait des grands coucou ! Puis nous passons par le tunnel de Séguret, beaucoup plus long que le Parpaillon, pour ceux qui connaissent.
Les pistes du jour pour le Mont Jaffereau, cliquez sur la vignette :
On descend encore pour chercher un bivouac pour la nuit. Nous trouvons notre bonheur plus bas, sans descendre jusqu'au camping de l'autre jour, trop de bruit la-bas !
Nous entamons notre traditionnel apéro dînatoire du soir, avec aujourd'hui des gressinis géants qui nous font bien marrer ! Il fait bon ce soir, comme nous sommes moins en altitude, on a pas froid.
On est bien installés ici, encore quelques 4x4 qui passent en début de soirée. Puis, en fin de soirée, encore deux motards, à qui on fait la holà, on a bien rigolé et eux aussi !! 😄
Dimanche 7 août :
Journée de transition, on laisse à regrets notre bivouac, pour nous diriger vers Tende, via l'Italie toujours. Nous arrivons en fin d'après-midi dans la ville de Limone-Piemonte, à proximité du début de la haute route du sel que nous voulons faire.
A peine le temps de s'installer que l'orage éclate à nouveau... On prend nos douches, on s'occupe un peu avec le wifi du camping. On pensait que l'orage allait passer, mais la pluie redouble, les éclairs continuent, et ainsi de suite jusqu'à 22h...Heureusement, le camping mettait à disposition un abri avec table et bancs à côté de notre emplacement. Mais bon, pas cool ces orages à répétition.
Lundi 8 août :
Au petit matin, tout est détrempé. Tant pis, on range tout et on file faire la haute route du sel, il fait beau ce matin !
L'accès de cette piste ( payante, avec une note bien salée, Lol, de 20€) qui se trouve non loin du village de Limone-Piemonte. Au départ de la "route" ou plutôt de la piste, se trouve le Fort Central, que nous laissons pour y revenir plus tard.
Le décor est bien différent des autres jours, mais c'est très joli également.
Après avoir fait environ 35 kilomètres de piste, nous arrivons au village de Monesi. Nous hésitons à manger les restes de nos provisions ou aller au resto. On va voir si on trouve quelque chose ! Et ce fut une très bonne pioche, nous allons super bien manger : des ravioles à la lavande pour nous ( oui oui, avec des petits bouts de lavande séchée dedans, un délice) et des tagliatelles sauce tomate/saucisse pour Julia et Vincent.
Ensuite, nous faisons à nouveau la piste à l'envers (on rentabilise) pour ensuite aller au Fort Central, juste après la route du sel. Il y a ensuite le Fort Marguerie.
Nous cherchons à descendre maintenant du côté français, vers Tende. Il y a la "route des 46 lacets", c'est son nom, mais elle est en circulation alternée avec des horaires de passage à respecter, et notre tour vient de se terminer, il faut attendre 1h30... bof.
On decide de continuer la piste, direction Casterino, il paraît que c'est un beau village. A un moment est écrit route barrée à 12 km, mais Cyril n'en tient pas compte...
Nous arrivons en effet à Casterino par la piste, difficile par endroits, d'où la necessité du 4X4, mais impossible d'aller plus loin, la route est vraiment coupée, un gros d'une dizaine de mètres de long, stigmate de la tempête Alex !
On a plus qu'à tout remonter ! Cyril tente encore une autre piste pour trouver un bivouac, la piste est vraiment hyper dure avec des gros cailloux, j'ai rien dit mais j'ai eu un peu peur qu'on reste coincés ! Mais finalement on ne trouvera rien pour s'installer. On retourne vers les forts près de la route du sel. Nous établissons notre campement à côté du fort Marguerie, moins fréquenté que le Fort Central, sur lequel nous aurons la vue !
Il ne fait pas bien chaud, nous enfilons les blousons pour manger. Ce coup ci, on tape dans nos réserves composées de saucisson, reste de Beaufort, reste de pâté, banane et pêche !
Pour retrouver les pistes de la route du sel en vidéo, c'est par ici :
Mardi 9 août :
Il fait beau, mais vent très soutenu depuis cette nuit. On mange vite fait quelques gâteaux avec du jus d'orange, on n'a plus de pain et impossible de faire fonctionner le camping-gaz pour le café et le thé avec le vent.
On retourne vers la route d'accès des 46 lacets, le prochain tour de passage est à 10h, et il est 9h ... On s'est dépêchés pour rien... il faut attendre et je me questionne un peu sur l'utilité de la route alternée...
Ça y est, notre tour arrive enfin, et après quelques uns des fameux 46 lacets, je comprends mieux ! La route est vraiment étroite, et il y a même des épingles qui ne passent pas en une fois, même en ayant toute la route, obligé de faire une manoeuvre ! Donc à présent tout s'éclaire, l'alternance est vraiment justifiée.
Nous arrivons à Tende, puis St Dalmas de Tende, où nous sommes impressionnés par les dégâts encore visibles sur les routes, causés par la tempête Alex il y a deux ans. Beaucoup de chantiers de grande envergure sont toujours en cours.
Nous serons encore plus impressionnés à Saint-Martin-Vésubie, où l'on voit encore de nombreuses maisons, éventrées par la force destructrice de la rivière. Très très impressionnant.
La route s'élève ensuite, toujours sans cesser de tourner, vers le col de Turini, où passe le rallye voiture du Monte-Carlo. On s'arrête manger dans un resto au col. On reprend la route, toujours aussi tortueuse, direction Barcelonnette, que nous atteignons en fin d'après-midi. Il n'y a plus de place dans les divers campings de la ville, affluence estivale et les fêtes mexicaines qui ont lieu en ce moment font qu'il n'y a plus de place.
Nous sommes obligés de continuer jusqu'au Lauzet-Ubaye pour trouver un camping. Avec toute cette route et ces virages, nous sommes claqués. Soirée repos et dodo...
Mercredi 10 août :
On se prépare, sans TOUT remballer, car nous avons prévu une nouvelle nuit ici ce soir.
Nous allons faire un tour à Barcelonnette pour les fêtes latino-mexicaines. Il y a un groupe de mariachis, on déambule gentiment dans cette petite ville, que nous aimons beaucoup, au gré de la musique.
Nous irons manger ce midi dans notre resto favori de la ville, "l'abri". Après quelques achats souvenirs au marché et autres boutiques, nous allons nous poser au lac des Sagnes, à environ 20km, l'occasion de faire encore une dernière petite piste !!
Moment repos et lecture au bord du lac, avant de retourner à Barcelonnette écouter les musiques une dernière fois.
Soirée tranquille au camping, avec encore une fois la pluie pendant la nuit...
Jeudi 11 août, journée pour rentrer à Fougerolles, la tête pleine de paysages de montagne.
Pour retrouver toutes les images des bivouacs de ces vacances, cliquez sur la vidéo :
BILAN :
_ Côté météo, nous n'avons pas été gâtés avec les orages en montagne. Même si les journées ont été belles, de gros orages en fin de journée ou la nuit ont été pénibles quasiment un jour sur deux.
_Côté paysages, absolument splendide, à couper le souffle parfois, on était aux anges.
_Côté pistes, là aussi nous avons été servis ! Avec successivement : route de la soif, colle de la Finestre, Strada dell'Assietta, colle de Sommeiller, Fort Jafferau et la Haute route du sel, nous avons fait des pistes mythiques et le 4x4 a montré toute son utilité et son efficacité !
_ Petit bémol, avec toutes ces pistes, nous n'avons quasiment pas randonné, ce qui est un peu dommage, mais les jours de congés sont comptés !
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